En 2009, sur le chantier d'un monument historique qu'il restaure, Karoutzos récupère un fragment de décor à rinceaux destiné à la décharge. Au-delà de la simple mise en valeur d'un vestige artistique, aussi précieux soit-il, Karoutzos l'utilise et le décline en une série d'oeuvres contemporaines qui annulent la rupture apparente avec le passé.
43 tableaux de tous formats naissent de cette « récupération ». L'ensemble constitue une oeuvre de notre temps qui s'inscrit dans le prolongement de l'art immémorial, sous le titre générique Patrimoniales peintures.
Dans le même esprit, 20 autres tableaux sont créés en 2010 : Patrimoine Léo et Patrimoine destroy, en début d'exposition, et Patrimoine papier, en fin d'exposition. Deux sculptures plus anciennes du même artiste enrichissent le thème en le rendant plus explicite.
L'intégration d'éléments personnels et universels témoigne de l'évolution de l'artiste et du domaine dans lequel il agit. Au-delà des clivages passé-présent-futur, Karoutzos résout ainsi le paradoxe entre le devoir de ne rien renier et l'invitation à tout transformer. Il nous aide à comprendre l'art contemporain, sous le double éclairage du souvenir et de l'espoir.
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