Intérieur 408 pages
Très nombreuses photos couleurs
Format : 30 x 23 cm
Impression quadri + vernis neutre recto/verso
Relié plein papier, cartonné 30/10ème
Cahiers cousus, dos rond, tranche fil blanc
Commander ce livre
Intérieur 552 pages
Très riches illustrations originales
Très nombreuses photos couleurs
Format : 29,7 x 42 cm
Impression quadri + vernis neutre recto/verso
Relié plein papier cartonné
Cahiers cousus
Carton 30/10ème
Dos rond
Tranche fil blanc
Édition de luxe
Prix : 65 Euros
Commander ce livre
Ce livre met en avant différents éclairages sur le patrimoine. Il se situe dans un contexte historique, philosophique et technique. Il s'inscrit dans l'histoire des monuments et c'est dans cette diversité, dans cette spécificité qu'il parvient à entretenir le dialogue jamais clos entre les manières par lesquelles les approches et les formes peuvent naître.
La sémantique serait-elle une pratique déclarative et conceptuelle du patrimoine, accompagnée du terme contemporain « biens culturels » ?
Le patrimoine est l'image d'un rapport de forces, il est ethnocentrique et malheureusement élitiste. Les restaurateurs sont formés, tant par le master de restauration des biens culturels que par l'expérience du terrain.
Je voudrais vous inviter à un regard profond sur le patrimoine en oubliant un tant soit peu le savoir encyclopédique et en se traçant un chemin au milieu de l'amoncellement de la théorie et de l'acte. L'important est de mettre l'ouvre d'art et d'histoire au centre de la démarche, en oubliant les carcans dogmatiques d'un pesant milieu institutionnel.
Vue du Salon doré - état final
Château Borely - Marseille (Bouches-du-Rhône)
Christian Karoutzos voit le jour à Nauplie la Vénitienne, dans le Péloponnèse, en mars 1947,
année terrible pour l’Europe et plus encore pour la Grèce plongée dans une guerre civile sanglante
où son père est très engagé, comme tous les Grecs à cette époque. Enfance difficile, qui se poursuit
à Paris à la fin des années cinquante, la famille ayant choisi l’exil pour se soustraire aux représailles
et au chaos. Relégué au fond de sa classe de sixième, le jeune garçon, d’abord perdu, se jette à l’eau
et parle très vite couramment le français. Le besoin impérieux d’exprimer, à travers le dessin, la peinture
et la sculpture, l’éternelle question « qui sommes-nous, où allons-nous ? », l’habite dès son adolescence.
A l’issue de ses études secondaires, il intègre une école de sculpture. On le retrouve en 68, dans les
turbulences du mois de mai aux Beaux-Arts, qu’il quittera très vite en choisissant de se perfectionner
après une solide formation dans la conservation et la restauration d’œuvres d’art.
Il fait ses premières armes dans une grande entreprise parisienne de restauration de monuments historiques
où il assimile en quelques années toutes les facettes de ce métier rare et complexe. Puis il décide de créer
son propre atelier en Auvergne, attiré par le contraste de sa lumière avec celle, plus violente, du Péloponnèse.
Il débute cette activité dans des conditions matérielles extrêmement difficiles. « Étranger » et jeune, les
banques, partenaires obligés, ne sont pas trop disposées à lui faire confiance. En quelques années, pourtant,
son extrême ténacité, l’acquisition indéniable d’une grande compétence professionnelle, sa capacité de travail,
son sérieux, l’imposent. Il cherche à aller toujours plus loin, dote ses ateliers d’innovations techniques
performantes, sans cesse réactualisées. Il invente même, lorsqu’il ne le trouve pas tout fait le matériel qui
lui permettra de peaufiner la restauration des œuvres qui lui sont confiées. Il est toujours « sur le fil »,
c’est cela qui le motive et le pousse. On peut l’imaginer comme un funambule sans filet. Sa force apparente
recèle une grande sensibilité et beaucoup d’interrogations. S’il avance, c’est qu’il doute sans cesse et veut
encore et toujours dépasser ses possibilités. Parallèlement, il dessine, sculpte, peint, puisant les sources
de son inspiration et de son expression dans la mythologie de sa terre natale, les violences et les humiliations subies au cours des âges.
Imprégnées de cette violence, marquées par l’exil qui en est le contrepoint, ses sculptures et son œuvre
graphique portent en elles le désespoir de l’homme en proie aux agressions quotidiennes, de l’intolérance,
de l’indifférence et du racisme. Son travail révèle souvent un désir profond de fusion des sexes, la
croyance en un être qui serait homme, femme et dieu et trouverait enfin, dans cette unité, la force de vivre
et d’échapper au théâtre éternellement Incertain des démons et des anges qui le torturent. Son « envie de faire »
ne semble jamais assouvie. […] vous découvrirez la personnalité multiple de Karoutzos, textes critiques sur
la peinture du vingtième siècle, poèmes, peintures, sculptures, créations de plaquettes et d’affiches.
L’ensemble cohabite harmonieusement et apporte une meilleure connaissance de cette personnalité et de son côté pluridisciplinaire.
Trente-cinq années de création, une vie de travail solitaire loin des salons et des médias.